SANS QUALITES: LE MOI PAUVRE SELON AUGUSTIN, BERNARD, ECKHART

Olivier Boulnoir

Resumo


L’article explore le thème mystique de la non-propriété de moi et de biens extérieurs, biens du ego ou de soi, en particulier en Augustine, Bernardo et Eckhart. À travers l’oculaire de Musil, le dépassement du sujet et du moi-même, à travers l’expérience mystique, passe par le travail de dépossession de sa propre volonté pour vivre par volonté divine. Chez Epictète, l’absence de propriétés est d’abord le retour au principe de toute appropriation: c’est parce que le choix préférentiel (la volonté), n’est aucune propriété qu’il peut s’attacher à toutes. Chez Augustin et chez Bernard, l’absence de propriété est le renoncement à toute volonté propre: le même mouvement pousse la volonté à la limite, jusqu’au moment où elle cesse d’être volonté propre, et coïncide avec la volonté absolue du bien universel. Chez Eckhart, l’absence de toute propriété va au-delà du renoncement à la volonté, jusqu’à l’absence de qualités du moi. C’est une dépossession de soi pour se laisser approprier par Dieu à Dieu lui-même, une coïncidence du moi avec la génération intra-trinitaire du Fils.

Palavras-chave


Moi. Ego. Propriété. Volonté Propre. Volonté divine. Expropriation

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